J’aime ton regard doux du matin, et ton expression perverse du soir.
J’aime que tu parles d’alignement des planètes lorsqu’il s’agit de notre histoire.
J’aime quand tu pousses la chansonnette.
J’aime ta moustache et tes fossettes.
Ton petit levé de lèvres lorsque tu fais une blague que tu sais moyenne.
J’aime voir dans ton regard l’absence de haine.
J’aime ta folie et ta pensée cartésienne.
J’aime être tienne.
J’aime ton rire, lorsqu’il lézarde les murs par ma faute.
Et lorsque sa cause en est toute autre.
J’aime ne vouloir aucune ellipse.
J’aime la goutte noire dans ton Iris.
Et le doré qui s’en échappe constamment.
J’aime ta petite dent mi-pirate, mi-enfant.
J’aime tes fesses rebondies, et les caresser, et les agripper, et les mordre.
J’aime que tu aimes que tout soit en ordre.
J’aime nous imaginer dans une canopée.
J’aime qu’on discute de sujets de société,
Même si les débats pointent le bout de leur nez
Surtout parce que je l’ai souhaité.
J’aime que tu apprécies les petits plaisirs.
J’aime te faire jouir.
J’aime quand tu déposes un mot d’amour sous mon oreiller.
J’aime tes lèvres charnues et les pincer.
J’aime notre évidence.
J’aime lorsqu’à l’unisson, on danse.
J’aime tes effluves parfumés qui viennent d’on ne sait où.
J’aime que tu aies confiance en nous.
Et j’aime que tu n’aies pas peur,
Que tu vois l’avenir toujours meilleur.
J’aime que tu mettes une bougie sur la table pour manger.
J’aime la pensée d’un avenir à tes côtés.
J’aime lorsqu’on ne prévoit pas d’aller boire un verre et qu’on finit bourrés.
J’aime ta générosité.
J’aime le feu qui nous attise.
Qu’on s’entraîne dans nos bêtises,
Qu’il n’y en ait pas un pour rattraper l’autre.
Qu’on soit réciproquement nos apôtres.
Mais j’aime aussi savoir que si tu venais à tomber,
Ou si je trébuchais,
On saurait se porter.
J’aime ta façon de me regarder. Et te regarder.
J’aime que tu sois passionné.
J’aime ton nez, et lui faire des bisous.
J’aime que tu croies en moi, et en nous.
J’aime qu’à nous deux, on forme une joyeuse cohorte.
J’aime aussi la façon dont tu m’escortes.
J’aime ton pénis. J’aime le caresser. J’aime le sentir en moi.
J’aime t’enlacer et soudainement te faire porter tout mon poids.
T’entourer de mes jambes lorsque tu me tiens difficilement de tes bras.
J’aime aussi partir en voyage avec toi.
J’aime la façon dont tu regardes tes amis,
Toutes ses attentions que tu portes à autrui.
J’aime ta moue amoureuse.
J’aime que tu me rendes heureuse.
J’aime ta façon de te mouvoir.
J’aime même quand, après l’amour, tu attrapes les mouchoirs.
J’aime tes épaules et tes bras.
Et les serrer avec passion dans nos ébats,
Et les embrasser avec tendresse juste après.
Sans jamais pouvoir les relâcher.
J’aime que tu rêves.
Et j’aime que notre amour, jamais, ne connaisse de trêve.
J’aime qu’on se dorlote,
Puis qu’on se tripote.
J’aime qu’on regarde des films et des reportages,
Que parfois, on soit sages.
J’aime qu’on fasse l’amour sans que le temps ne compte.
Que ce soit plus beau que dans n’importe quel conte.
J’aime ta prévenance,
Mais aussi parfois ton intempérance.
J’aime l’odeur de peinture fraiche que ta peau dégage lorsqu’elle transpire.
Quand de nos étreintes nos êtres entiers respirent.
J’aime passer des heures au lit avec toi.
J’aime être bête comme ton pied gauche lorsque tu l’es comme mon pied droit.
J’aime avoir le sentiment que tout s’arrête,
Quand de pleines mains tu agrippes ma tête.
J’aime que tu sois toujours partant.
Qu’on se suivrait partout d’un pas virevoltant.
J’aime ton soutien dans mes projets oniriques.
Et j’aime passionnément tes productions artistiques.
J’aime ton sourire coquin, le malicieux, et l’enfantin aussi.
J’aime que tu fasses le lit.
J’aime que tu me combles.
Et qu’un peu plus chaque jour, je succombe.
J’aime quand tu enfouies tes mains dans mon antre.
J’aime les deux creux sur ton bas ventre.
J’aime que tu sois un être simple à la pensée complexe
Et j’aime quand t’arrache du bout de tes dents le plastique Durex.
J’aime souvent ton regard dans le vague.
J’aime ta voix éraillée qui lance des blagues,
Et ta voix suave qui me susurre au présent et non à l’imparfait.
Qu’ici et maintenant, tout est parfait.
J’aime que nous partagions les mêmes projets de vie,
J’aime nous imaginer dans ce cocon élargi,
Fait d’art, de musique et d’amour à n’en plus finir,
À l’image de notre définition du plaisir.
J’aime que tu sois persévérant,
Et conquérant,
Que tu aies le courage de transformer les éléments gênants
En événements enthousiasmants, puis satisfaisants.
J’aime ta force mentale face au changement,
Ta capacité à t’adapter en restant toi-même, moralement.
J’aime tes désignations dulcinéennes.
J’aime ta peau contre la mienne.
J’aime que l’on vive cette aventure,
Qui n’en est qu’au stade de bouture.
J’aime que tu ne caches pas tes vieilles blessures.
J’aime ta langue douce et parfois dure.
J’aime que tu parsèmes de baisers mon dos.
J’aime te dire que tu es beau,
J’aime aussi que tu me dises que je suis belle.
J’aime que les sons forment dans tes yeux une aquarelle.
J’aime te sentir au creux de moi
Et j’aime me blottir contre toi.
Lorsque nos deux corps se touchent, Ils font toujours mouche.
De nos étreintes, un coup je me sens apaisée,
Un coup par notre alchimie, aspirée.
Nos deux âmes comme nos deux enveloppes,
Forment ensemble ce fabuleux kaléidoscope,
Les soleils se rejoignent en un seul et même centre,
Énergie bienfaitrice et tendre, que je ressens jusque dans mon ventre.
J’aime passer du temps avec toi. J’aime être avec toi. J’aime être en toi.
Je t’aime.