Si tu regardes vers la droite,
Tu ne verras que ce qui se trouve à ta droite.
C’est une conséquence simple, logique, pragmatique.
Et pourtant… nous y sommes parfois hermétiques.
Comment pouvons-nous prétendre accéder à la vérité,
Si nous ne pointons le bout de notre nez qu’en un sommet ?
Au cours de notre vie, ça va de soi :
Nous sommes obligés de faire des choix.
Assaillis d’informations,
Nous devons sélectionner celles que nous retiendrons.
Mais oublier que nous décidons de tourner le regard dans un sens ou dans l’autre,
Nous amène rapidement à la critique pauvre.
On s’éloigne peu à peu de la réalité,
Pour se cantonner à ce qu’on souhaite observer.
Les nouvelles technologies l’ont d’ailleurs bien compris
On ne me propose jamais d’articles sur les partis nazis,
Dans ma bulle, il y a de la culture au sens large,
Du féminisme et de l’humanitaire, un peu à la marge.
Je crois ainsi que le monde va bien.
En tant qu’optimiste invétérée, ça me rassure au quotidien.
Je discerne uniquement ce qui me conforte dans mon idée.
Rien ne vient torturer mes convictions arrêtées.
J’ai pourtant l’impression de remettre les choses en question ;
Je me triture parfois le crâne sur un sujet, avec application.
Je pense avancer dans mes réflexions,
Laisser libre court à mon esprit critique, dans un but d’amélioration.
Qu’on ne se méprenne pas :
Je ne dis pas ici qu’il faut arrêter tout ça.
Mais pourrions-nous seulement tenter de diversifier nos points de vue ?
Et ainsi agir avec une once de main tendue.
Je ne connais personne qui voudrait torturer un individu qu’il a côtoyé.
En revanche, j’en ai rencontré beaucoup qui se détachaient du mal-être des immigrés.
Mais aussi des transsexuels, homosexuels, arabes, femmes ou noir.e.s.
Pourtant, il suffirait d’activer nos neurones miroirs.
Le processus est simple : confrontons-nous à l’altérité,
Elle ne pourra que nous en remercier.
Sortons, rions,
Partageons.
Pour nous rendre compte qu’avec des angles différents,
On peut aussi s’enrichir mutuellement.
Si tu crois en moi, tu me rendras plus forte.
Si je te dénigre, je prendrais la porte.
Si tu me donne ton amour, je te rendrai au moins ma reconnaissance.
Si je te crache ma haine, je n’aurai jamais ta bienveillance.
Si tu me dis que j’ai des capacités, j’oserai entreprendre plus de projets.
Si je te dis que tu es idiot, tu le croiras, ou tu développeras un sentiment de rejet.
Ou bien d’autres choses, d’ailleurs.
Il y a tant de possibilités pour résumer tout cela sans erreur.
Mais j’ai la conviction que cette logique est imparable.
Si tu as confiance en l’autre, il te le rendra de façon considérable.
Si tu en as peur, il te donnera des raisons de te méfier.
Et la boucle sera bouclée.
Nous ne casserons jamais cette structure cérébrale,
Qui nous pousse à croire en notre bonne-foi fondamentale.
Alors je décide, en plein conscience,
D’orienter mon regard vers l’indulgence.
Car finalement, notre prisme nous appartient.
Personne d’autre que nous-même ne le détient.
Essayons donc de l’utiliser au mieux.
Pour vivre, ensemble, au sein d’un monde harmonieux.