Parfois, je me planque.
Et puis, je pointe le bout du nez hors de la terre.
Maintenant, je cours. Je cours vers toi.
Pourquoi toi ?
Maintenant. Ici. Vraiment !
Tu es là – Partout – Ici.
Ne t’arrête pas. Referme tes bras sur moi. Ne les rouvre pas. Laisse ta main là. Aime moi.
Encore
Non, ne t’arrête pas. Embrasse-moi, embrase-moi – Aime-moi, aile-moi.
Encore !
Oui, déverse-toi, sur moi.
Ne fuis pas. N’y compte même pas.
Je te vois ! Je te sens au plus profond de moi. Tu ne peux pas… Abolir ça.
Consume-moi. Je ne te brûlerai pas. Ou juste un peu ! Dans le bas-ventre, quand tu entres dans mon antre.
Oui, on va faire ça. On se calcinera. Mais ne te défile pas. Je compte sur toi.
Envole-moi. Ou vole-moi. Ne t’éclipse pas !
Je vais dérober tes pas, jusqu’à ce qu’ils reviennent vers moi.
Tu es encore là. Tout près. Ici. Maintenant.
Alors ne pars pas.
Car même très loin, tu me verras. Tu le sais déjà…
Ferme les yeux, tu me croiras.
J’apparaîtrai sous tes paupières. Pour te caresser d’étincelantes poussières.
Oui. Arrête-toi.
Fixe-toi sur moi – En moi – Pour moi.
Je me pencherai vers ton cœur.
Y déposerai ma candeur.
– N’aies pas peur
La vie ne vaut rien, sans le risque de s’y perdre.
Attrape ma main. Élaguons le labyrinthe. Avec des paillettes dans les yeux, on le survolera comme des voleurs.
Oui, colle ta paume contre la mienne. Et tes iris dans mes prunelles.
Car je t’aime.