Le vent de plein fouet
Les vagues endiablées
Le bateau reculant
Les cheveux virevoltants
Tu fixais l’horizon
Te laissant à l’abandon
A la fois si lointain,
Mais enfin à portée de main
L’immensité, partout
Les bourrasques dans le cou
L’ouverture sur l’infini
L’esprit presque assaini
C’était trop majestueux
Pour n’être qu’un aperçu artificieux
Une confuse euphorie s’empara de toi
Et soudainement, l’émoi
Le déclic est venu du soleil en exode
Associé aux oiseaux abrutis par l’iode
Tu contemplais leur vol gracieux
Fascinée par ce spectacle inconsciemment prodigieux
Tu t’aperçues alors, hébétée
Que tu enviais leur liberté
Faite de ballets exquis
Au soleil brûlant, comme au levé de nuit
Ils vivaient déchaînés
Au gré du vent et des marées
Tu as toujours rêvé pouvoir voler,
Mais jamais ça n’avait été une nécessité
Tu observas cette étendue bleue
Les larmes aux bords des yeux
L’âme pourtant délestée d’un poids
Tu allais faire le bon choix
Le navire toucha terre
Ton cœur mordit la poussière
Ces émotions à ne pas taire
Accepter l’évidence crépusculaire
Regarder les années écoulées
Puis, l’incontournable vérité
L’amour était périmé
Il te maintenait corsetée
Il fallait dire au revoir
À cette formidable histoire Une, deux, trois embrassades,
La fin d’une inoubliable balade.