A l’ombre du temps, même les plus petites fleurs deviennent champ
Elle avait grandi ici
A l’ombre de ses frères bruyants
Tentant d’exister
Malgré le manque de soleil
Ses racines endolories
A l’ombre d’une lumière d’antan
Empêchaient sa tige de pousser
Coincée dans les affres du sommeil
Mais protégée des intempéries
A l’ombre du vent
Elle peaufina ses pétales bariolés
Pour peindre les limbes aux couleurs du ciel
Et un matin fleuri
A l’ombre du temps
Elle rompit ses chaînes rouillées
Pour étreindre l’éveil
– Eternel